06 septembre 2004

Une bonne et une mauvaise nouvelle 

La bonne nouvelle, c'est que la chronique Economiques de Libération est enfin de retour de vacances. C'est Pierre-Yves Geoffard qui s'y colle, pour fustiger la méthode Sarkozy en matière de politique économique. A juste titre, si vous voulez mon humble avis : la propension de ce gouvernement à ne pas faire confiance aux mécanismes de marché dans des domaines où on les sait efficaces n'en finit pas de me consterner.

La mauvaise nouvelle est que je me demande des fois si Libération n'est pas le seul média grand public qui prenne la peine d'offrir régulièrement à ses lecteurs des analyses économiques de qualité. Certes, Le Monde accueille de temps en temps un texte lumineux de Daniel Cohen. Eric Le Boucher produit parfois (disons une fois sur trois ou quatre) une bonne chronique dans le numéro du dimanche-lundi. Et il arrive aussi à Jean-Marc Vittori de sortir des analyses pertinentes dans Les Echos. Mais, pour le reste, c'est le néant jeanmarcosylvestrien absolu. Pourquoi, mais nom de Dieu pourquoi, ne pouvons-nous pas avoir de meilleurs commentateurs économiques en France?

(Oui, je sais ce qu'on va me répondre : les Français n'aiment pas l'économie, la demande d'analyse économique de bon niveau est insuffisante, donc les rédacteurs en chef se foutent de la qualité de leurs chroniques éco et les bons commentateurs préfèrent faire carrière dans l'analyse politique. Certes. Mais vous ne pensez pas qu'il y aussi un problème d'oeuf et de poule dans tout ça?)