26 novembre 2004

Notre gouvernement ultralibéral 

A encore frappé :
"Nous sommes tout à fait favorable à ce qu'il y ait une action de réforme mais il ne faut pas qu'en écrasant les prix on écrase l'emploi", a déclaré mardi sur TF1 Jean-Pierre Raffarin, dont la position sur ce dossier paraît en retrait par rapport à celle de Nicolas Sarkozy, qui s'apprête à quitter Bercy pour prendre la présidence de l'UMP.

"Ce que nous voulons aussi c'est (...) des emplois", a poursuivi le Premier ministre. "Si pour avoir des prix toujours plus bas il faut importer toujours davantage de produits et ainsi supprimer des emplois en France, on n'est pas gagnant. Donc, moi, je veux un équilibre entre prix et emploi."
Savourez l'ironie de la "position en retrait" de Raffarin par rapport à Sarkozy. En gros, Sarkozy est un faux libéral qui croit au contrôle administratif des prix. Alors que Raffarin est un faux libéral qui préfère défendre des intérêts corporatistes. Et tous les deux se foutent royalement de la concurrence, comme le notait Econoclaste dans une récente et excellente note.