18 novembre 2004

Top 50 

Il n'y a pas si longtemps, un classement international des universités avait fait grand bruit en France. Il faut dire que la liste (pdf), établie par l'université Jiao Tong de Shanghai, ne plaçait que deux institutions françaises dans les 100 premières. Et pas franchement en tête : Paris 6 en 65e position, Paris 11 en 72e. Les grandes écoles, fierté de la nation, étaient béaucoup plus loin. Outrage, honte, auto-flagellation!

Apparemment, la méthodologie de l'étude était encore un peu rudimentaire. Car la dernière version du classement, revue et corrigée (prise en compte des médailles Fields, ce qui avantage la France), peint un tableau un peu moins catastrophique : Paris 6 (48e) a gagné 24 places, Paris 11 (48e) également. Strasbourg 1 (82e) et Normale Sup (85e) complètent le tableau en entrant dans les 100 premiers. Pas nécessairement brillant, certes, mais force est de constater que ce classement 2004 n'a pas attiré le même intérêt médiatique que sa version 2003.

En plus, le classement surpondère les sciences dures, ce qui est évidemment injuste [mais ce qui bénéficie, toutes choses égales par ailleurs, aux universités françaises, comme le note justement Phersu en commentaires. Dont acte.] D'où l'intérêt du Top 50 publié par le périodique britannique Times Higher Education Supplement, dont la méthodologie est forcément meilleure vu qu'il rehausse un peu le rang des grandes écoles françaises.



Je suppose que les normaliens et polytechniciens qui me lisent sont en train d'exulter. Pour ma part, je constate avec un plaisir non dissimulé que j'ai fréquenté une des institutions du Top 50 (certes pas en haut du classement).

Que ceux qui ne veraient pas leur Alma Mater dans la liste se rassurent, néanmoins : il est démontré que suivre la formation d'une université prestigieuse n'apporte aucune bénéfice pour la suite de sa carrière.

(Via Tim Lambert, qui se permet un effet un peu facile en plaçant les meilleures universités américaines sur une carte électorale des Etats-Unis).