07 mars 2005

Familles, je vous hais 

Thomas Piketty, dont les statuts de Ceteris Paribus m'obligent à parler à chaque fois qu'il écrit une chronique dans Libé, profite de l'affaire Gaymard pour revenir sur l'histoire de la fiscalité familiale en France. En rappelant au passage un moment assez savoureux de la législation fiscale française, après l'introduction du quotient familial en 1945 :
Jusqu'en 1953, les couples redescendaient de 2 à 1,5 part s'ils n'avaient toujours pas d'enfant au bout de trois ans de mariage, preuve de l'imagination du législateur fiscal en matière nataliste!
Je sais bien qu'il est nécessaire de repeupler la France afin d'augmenter la taille d'une armée de conscription pour la prochaine guerre contre l'Allemagne, mais c'est vrai que la persistance du natalisme français, avec ses coûteuses incidences fiscales et ses subventions généreuses aux associations dites représentatives, est assez étonnante. Et pour le moins irrationelle sur un plan économique, comme l'avait rappelé Econoclaste il y a quelque mois.