31 mars 2005

Singes capitulards mangeurs de hamburgers 

Un sondage :
Washington, DC - The latest AP/Ipsos poll shows that opposition to proliferation is high, with two-thirds (66%) reporting that no country should be allowed to have nuclear weapons.
Comment voulez-vous qu'on gagne la guerre contre la terreur avec des pacifistes pareils?

[Un détail étrange est que le fait de poser des questions sur la prolifération nucléaire, Hiroshima ou le risque d'une attaque atomique semble incliner les sondés à se sentir plus démocrates que républicains - voir pdf de l'étude- :
Half the respondents were asked party identification in this location [au début du sondage], the other half were asked at the end of the survey with the other demographic questions. Results for the respondents who were asked the question early were 41% Republican, 46% Democrat. For the respondents asked later in the survey, the results were 37% Republican, 49% Democrat.
On aurait pu penser le contraire.]

Et en France? On n'a pas de point de comparaison direct, mais une note de Pascal Boniface de juin 2001 pour le premier ministre relève que :
L’adhésion des Français à la doctrine de dissuasion reste forte. À la question "pensez-vous que l’évolution de la situation internationale justifie l’abandon de notre force de dissuasion nucléaire ou rend nécessaire le maintien de notre force de dissuasion ?", 22 % optent pour l’abandon, 58 % pour le maintien, 20 % étant sans opinion (Sondage SOFRES, janvier 2000.)
On pourrait bien sûr rétorquer que les Français s'accrochent désespérement à leurs derniers vestiges de puissance (bombe atomique, siège permanent au Conseil de sécurité) pour la bonne raison que ce sont les derniers vestiges de leur puissance. Mais le contraste avec l'opinion américaine reste saisissant.