20 avril 2005

Economie du développement pour les nuls 

Le petit Antoine Belgodère se demandait souvent : "pourquoi les pays pauvres sont-ils pauvres?". Devenu grand et économiste, il cherche à répondre à la question sur son blog, à l'aide des connaissances théoriques accumulées en chemin. Et le résultat, en deux parties, est tout à fait excellent. Accessible au non-économiste, aussi, ce qui ne gâte rien.

Comme j'aime bien pinailler, je rajouterai une chose : les thèses de Hernando De Soto sur la nécessité de "légaliser" le capital des plus pauvres sont intéressantes, mais les politiques publiques basées sur ce principe sont pour l'instant décevantes, voire contreproductives :
On the level of gee-whiz metaphors and moving rhetoric, de Soto deserves a lot of credit: He's brought an unprecedented degree of attention and funding to the vital and fascinating issue of squatters and informal economies. But he has botched the details, especially by pushing one solution—individual property titles—for all different kinds of poor people in all different kinds of poor places.

From the field, the verdicts are rolling in: In some corners of the world, the land-titling programs inspired by de Soto's work are proving merely ineffective. In other places, they are showing themselves to be downright harmful to the poor people they set out to help.
Comme le démontre de façon assez déprimante le bouquin de William Easterly, il n'y a pas de solution miracle pour sortir les pays pauvres de la misère. Les expériences en matière d'économie du développement rappellent furieusement cette citation du journaliste américain H. L. Mencken : "There is always an easy solution to every human problem—neat, plausible and wrong."