26 mai 2005

Et ce qui devait arriver arriva 

Je me demandais comment le Portugal allait bien faire pour tenter de réduire son abyssal déficit budgétaire sans recourir comme en 2004 à des artifices comptables. Le premier ministre portugais a donné la réponse hier : avec une belle cure d'austérité.
Portugal on Wednesday introduced sweeping tax increases and big cuts in benefits for state employees as part of an emergency plan to tackle the country's ballooning budget deficit.

The package of tough measures, aimed at averting European Commission sanctions and a debt downgrade, includes a controversial plan to raise the retirement age for Portugal's 730,000 public sector workers from next year.
Ce que je n'arrive pas bien à comprendre est la façon dont José Sócrates arrive à concilier ça :
José Sócrates, Portugal's Socialist prime minister, told parliament the country had to "break the vicious circle of escalating deficits and constant tax increases".
Avec ça :

Measures to increase value-added tax from 19 to 21 per cent and increases in sales taxes on tobacco and fuel will have an immediate impact.

The moves also include a new maximum personal income tax rate of 42 per cent on annual earnings above €60,000.

Je n'ai rien contre la hausse des impôts (quoique les augmentations en période de ralentissement économique sont généralement déconseillées), mais c'est un peu contradictoire, non?

En tout les cas, les électeurs qui ont élu triomphalement Sócrates en février dernier sur un programme de relance ont pas de mal de raison de se sentir floués : le premier syndicat du pays a annoncé une grève générale pour le 17 juin prochain. Et le référendum sur le traité constitutionnel européen, prévu pour le mois de décembre, s'annonce beaucoup plus ouvert que prévu. A supposer qu'il ait lieu, ce qui est quand même douteux au vu de la situation actuelle.