06 juin 2005

La dernière séance 

Je n'ai pas l'habitude de parler cinéma sur ses pages mais il serait impoli de ma part de ne pas répondre à l'inivitation de Nadezhda. Puisqu'elle me laisse le choix de la langue, je réponds au questionnaire en français :

Nombre de DVD dans ma bibliothèque : si on exclue les séries, moins d'une dizaine. Je suis resté, par choix et par nécessité (je suis un heureux non-propriétaire de télé), un adepte du visionnage en salle.

Dernier DVD acheté
: 8 Mile, en promo, pour rattraper une lacune et parce que j'apprécie vraiment
Eminem. Il serait bien que je le regarde un jour, maintenant...

Dernier film vu
: le plutôt bon Garden State. Dommage que la fin vraiment gnangnan vienne gâcher le côté agréablement déjanté du reste.

Mes cinq films préférés
: impossible de donner une réponse satisfaisante à ce genre de question. Je vais donc être obligé de tricher en faisant des thématiques. D'abord en choisissant cinq films ultra-classiques, qui datent tous de la même période (et ce n'est pas un hasard) :
  • Casablanca (1942) : si je devais n'en choisir qu'un, ce serait sans doute celui-là.
  • Vertigo (1958) : il fallait évidemment un Hitchcock. Autant en choisir un avec James Stewart.
  • Double Indemnity (1944) : l'archétype du film noir.
  • All About Eve (1950) : un pur joyau. Bette Davis est magnifique.
  • Les Enfants du Paradis (1945) : parce que Nadezhda ne me pardonnerait pas de ne pas inclure au moins un film français dans la liste.
Et puis en essayant de faire une liste de cinq excellent films plus récents et trop méconnus :
  • Bob Roberts (1991) : un faux-documentaire sur une campagne sénatoriale américaine. Tim Robbins tire dans le tas et le résultat est d'une noirceur aussi réaliste que déprimante.
  • In the Company of Men (1997) : cruel, cruel, cruel. Et une critique cinglante d'une certaine société américaine. Le premier film de Neil LaBute, qui s'est un peu enlisé après.
  • Ressources humaines (1999) : peu de films cherchent à dépeindre le monde de l'entreprise de façon réaliste. Laurent Cantet le fait avec une impressionante justesse.
  • Jude (1996) : une adaptation d'un roman de Thomas Hardy. La destinée tragique de deux individus rattrapés par les conventions sociales dans l'Angleterre victorienne. Le film qui m'a fait tomber amoureux (jusqu'à ce que je vois Titanic) de Kate Winslet.
  • Gattaca (1997) : une fable philosophique d'une remarquable profondeur, par le scénariste de The Truman Show (que j'avais aussi beaucoup aimé).
Pardon à Tarantino, à Sautet, à Rohmer, à Lubitsch, à Lynch, à Altman ou à Woody Allen. Et à tous les autres que j'oublie.

Je ne passe pas le relais, pour bien marquer mon opposition de principe aux lettres en chaîne, quand bien même elles seraient diffusés via des blogs. Mais je n'empêche à personne de répondre au questionnaire sur son carnet.