04 août 2005
Je n'ai rien contre une critique raisonné du fameux "théorème de Schmidt" (qui semble bizaremment plus connu en France qu'en Allemagne, d'ailleurs), mais l'argumentaire du dernier éditorial du Monde qui contraste la persistance du chômage avec la bonne santé des entreprises françaises est vraiment très faible.
D'une, notre quotidien vespéral semble croire que les dividendes restribués disparaissent à jamais de la sphère économique, sans doute parce qu'ils sont cachés sous les matelas des rentiers.
De deux, et comme beaucoup trop d'observateurs intoxiqués par la rhétorique sur les "champions nationaux", Le Monde confond les entreprises du CAC 40 avec l'ensemble des entreprises françaises. Ce qui change évidemment beaucoup de choses : il existe beaucoup de situations où les entreprises du CAC peuvent se porter comme un charme et l'économie française très mal, par exemple si les grands groupes français profitent de la forte croissance des marchés internationaux. Il suffisait à l'anonyme éditorialiste de lire un article du... Monde pour s'en apercevoir.
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