Le site web de la manifestation annonce donc sans sourciller: "74% des Français aiment leur entreprise" et "la mode se cantonne à la critique et au mépris systématique du concept même de l'entreprise". Paradoxe signe d'un raccourci de langage quelque part. Et si le mouvement ETHIC confondait "entreprise" et "entrepreneurs". Où lit-on, à part chez des maoïstes arriérés, des critiques du concept même de l'entreprise?? ETHIC s'imagine sans doute du coup que critiquer les patrons et critiquer son entreprise, c'est pareil. Que les patrons ont tellement fait don de leur corps à l'entreprise qu'ils méritent toute la reconnaissance que chacun peut avoir pour sa boîte, ses collègues, les autres employés, les créations et productions des salariés, le savoir-faire des gens.

M. Serge July use là d'un raccourci qui lui permet assez facilement de prendre ses lecteurs pour des imbéciles (des imbéciles heureux, car ils disposent désormais de la "quintessence du quotidien dans sa fonction d'alerte", ne l'oublions pas).