02 septembre 2006
Sarko devant les patrons :
La France ne s'est pas encore remise du choix historiquement stupide qui veut faire croire qu'en travaillant moins on peut gagner davantage.Et pourtant si. Parce qu'il est évidemment possible de gagner davantage en travaillant moins. La preuve en images :
(sur le même thème, voir aussi Oli)
Add. (03/09) : voir aussi chez Econoclaste, chez Belgo et chez Olivier Bouba-Olga.
Pour répondre aux objections : non, je ne dis pas que travailler moins permet de gagner plus (en tout cas pour des valeurs raisonnables de temps de travail : la réalité peut être différente quand on dépasse les 120 heures de travail par semaine). Ce que je dis est que travailler moins n'empêche pas, à plus ou moins brève échéance, de gagner plus. Justement à cause des gains de productivité et justement parce qu'on ne raisonne pas ceteris paribus. Si tout le monde est d'accord là-dessus, tant mieux.
Concernant les 35 heures, comme l'écrivait déjà Oli, la sortie de Sarkozy a encore moins de sens. Je rappelle que le principe de la réduction du temps de travail sous Jopsin-Aubry était le suivant : baisse du temps de travail + créations d'emploi contre modération salariale + réorganisation des rythmes de production (notamment par l'annualisation) + réductions de cotisations sociales. Autrement dit, la moindre progression du pouvoir d'achat des salariés en place faisait explicitement partie du deal de départ.
De deux choses l'une, alors : soit Sarko met en doute le fait qu'on puisse, ceteris imparibus, gagner plus en travaillant moins, et il a tort; soit il accuse la gauche d'avoir fait croire que travailler moins permet, ceteris paribus, de gagner plus, et c'est un vulgaire homme de paille, en plus d'être un mensonge éhonté.
Mis en ligne par Emmanuel à 02:30 | Lien permanent |