08 novembre 2006

En vrac (spéciale élections américaines) 

  • YEEEEEEEES! Ca fait un bien fou, surtout après la désillusion de 2000, la déception de 2002 et le cauchemar de 2004. Le clou de la soirée étant la victoire de Jim Webb, que personne n'osait espérer il y a peine trois mois. Une excellente nuit de bout en bout. Malgré Lieberman et même si cet idiot de Bill Sali a hélas gagné dans l'Idaho.
  • Le concensus médiatique est qu'il faudra attendre de longues semaines avant que le résultat des sénatoriales en Virginie et dans le Montana, mais Rick Hasen de l'Election Law Blog pense que l'écart en voix en faveur des démocrates sera trop important pour que la bataille contentieuse dure très longtemps.
  • Un autre meme médiatique, répété par Denis Lacorne ce matin sur France Cul, est que les démocrates doivent leur victoire à un positionnement beaucoup plus droite que d'habitude. Ezra Klein, Matthew Yglesias et (surtout) Tom Schaller font un sort à cet argument.
  • Je ne suis pas vraiment un inconditionnel de Firedoglake mais Christy Hardin Smith a entièrement raison quand elle écrit : "Bi-partisanship is fantastic when it is working properly, with everyone involved acting in good faith. I don't know about you guys, but I think the Republican party needs to prove that it has some good faith before we start caving in to their demands."
  • Le succès démocrate est aussi une validation de la stratégie d'Howard Dean en tant que chef du Democratic National Committee (voir cet excellent article de Matt Bai dans le New York Times Magazine et la synthèse chez Kevin Drum). Il est d'autant plus logique de l'associer à la victoire qu'il aurait été le premier à se faire démolir par Emanuel et Schumer si jamais les démocrates avaient loupé la majorité de peu.
  • Matthew Yglesias donne de bonnes raisons de ne pas pleurer sur le sort des républicains modérés (comme Jim Leach ou Lincoln Chafee) battus hier.
  • La lettre écarlate : "Governor Ehrlich's (R-Maryland) campaign is acknowledging that it paid for fliers handed out on Election Day, suggesting Ehrlich and Michael Steele are Democrats."
  • Avec la toute fraîche démission de Rumsfeld, le scénario cauchemardesque envisagé par Spencer Ackerman devenait dangereusement crédible. Au moins pendant 10 minutes, le temps qu'on apprenne que Bush avait décidé de nommer Bob Gates à la Défense. Ouf. D'autant que Gates a tout l'air de faire partie de l'aile à peu près raisonnable du parti républicain. Il sera intéressant de savoir ce que Greg Dejerejian en pense.
Je vais donc pouvoir reprendre mon hibernation forcée avec l'esprit apaisé. Sur ce plan-là, en tout cas.