06 mai 2007
Il y a quelque chose d'un peu futile à disserter sur le taux de participation final à une heure où les premières estimations quant au résultat final sont déjà disponibles à qui veut bien prendre la peine d'aller les chercher. Mais Frédéric Rolin décide, et j'exécute.
Voilà donc ce que donne la même bonne vieille régression linéaire sur le lien entre le taux de participation à 17H et le la participation finale pour les élections présidentielles depuis 1974.
Si l'on se fie à l'équation obtenue, le taux de participation en 2007 s'éleverait à la fermeture des bureaux de vote à 89,16%. Mais il y a de bonnes raisons de ne pas (trop) s'y fier. D'abord que le très bon R2 obtenu ne doit pas faire oublier que l'échantillon étudié est ridiculement petit. Et surtout parce que l'expérience vécue il y a 15 jours laisse à penser qu'une partie conséquente du très fort taux de participation enregistré à 17H s'explique par une modification des habitudes de vote de vote (on vote relativement plus tôt dans la journée qu'auparavant) et non par un passage de l'abstention au vote.
Il semble d'ailleurs que l'on observe le même phénomène entre le premier et le deuxième tour cette année, le surcroît de vote à 17H (+1,2 points de pourcentage) étant beaucoup plus faible qu'à midi (+1,2). Au total, compte tenu du taux de participation enregistré finalement au premier tour (83,7%), il serait étonnant que la participation se situe aujourd'hui au-delà des 85%. Proche du chiffre de 1981 (85,85%) mais encore loin du record de 1974 (87,3%).
NB : pour ceux qui en auraient douté, j'ai voté comme Nicolas et Jules aujourd'hui. Avec le même enthousiasme modéré. Et globalement pour les mêmes raisons.
Mis en ligne par Emmanuel à 18:22 | Lien permanent |
