16 octobre 2007

Là où Attali passe... 

... il ne peut s'empêcher de lâcher quelques perles.

Ce matin, sur Inter, en plus de son habituelle sortie sur l'objectif de croissance française qui doit être de 5%[*] parce que, ma bonne dame, y a pas d'raison qu'on fasse moins bien que la moyenne mondiale, il a sorti ça :
C'est certainement un frein à la croissance que la faiblesse des salaires.
Preuve qu'Attali comprend aussi bien les mécanismes de la convergence que ceux de la causalité.

La vraie et bonne surprise, cela dit, est que les propositions liminaires (pdf) de la commission pas éponyme vont largement dans le sens de ce qu'une bonne part des économistes français réclame depuis plusieurs années, de la suppression des rentes sur le marché des biens et services (pdf) à la fluidification du marché du logement (pdf). Faudra juste m'expliquer comment on peut en même temps afficher l'objectif d'un renforcement de la mobilité des individus et proposer de subventionner encore davantage l'accession à la propriété.

[*] Quoiqu'il soit tout à fait possible d'y parvenir à condition de recourir à un peu de comptabilité nationale créative. Attali estimait ce matin que les mesures proposées sur la distribution et le logement permettraient de gagner respectivement 0,8 et de 1,5 "points de croissance en régime de croisière". J'espère qu'il est conscient qu'il s'agit d'une estimation sur le niveau à terme du PIB et pas sur le rythme de sa croissance annuelle mais il est permis d'en douter à l'entendu de son échange avec Nicolas Demorand.