14 novembre 2007

Ce marché qui ne marche pas 

SM se gausse de cette manie bien sarkozyenne de traiter les questions de pouvoir d'achat en réunissant les producteurs pour leur demander poliment de baisser leurs prix mais le développement le plus remarquable, dans la période récente, est le cas de producteurs demandant poliment au gouvernement de pouvoir augmenter leur prix.

Fin septembre, c'était les transporteurs routiers qui suppliaient (pdf) :
Si écoredevance il devait y avoir, [la FNTR] demandera au gouvernement [...] la neutralité fiscale par identification de la taxe, en bas de facture, pour être directement répercutée, à due concurrence, sur le bénéficiaire du transport.
La semaine dernière, les marins-pêcheurs bretons s'y sont mis également, avec le succès que l'on sait :
[Nicolas Sarkozy] a également demandé au ministre de l'Agriculture et de la Pêche Michel Barnier d'élaborer avec la profession, «dans les trois mois», un «mécanisme durable qui intègre le coût du gazole dans le prix du poisson vendu à l'étal».
Et aujourd'hui, votre serviteur intermittent continue de se gratter la tête pour tenter d'expliquer ce genre d'attitude en restant dans le cadre de la microéconomie classique (c'est largement plus facile dans le cadre du "moi j'te dis Jojo, de toute façon, les Français sont restés bloqués au stade précapitaliste, et pis c'est tout"). Est-ce que les producteurs s'imaginent que la propension à payer du consommateur sera plus forte si la hausse de prix s'appelle "contribution additionnelle à la compensation du surcoût des carburants" ou autre techno-bidule assimilé?