22 février 2008

Le maillot qui valait 30 millions 

Observation à la con du jour : soit Nike est victime de la malédiction du vainqueur, soit les négociateurs de FFF étaient spécialement mauvais en 2004, quand le précédent contrat avait été attribué à Adidas pour 10 millions d'euros par an.

Ou alors Nike est très confiant quant à l'évolution future des résultats de l'équipe de France (qui va gagner tous les titres entre 2011 et 2018, période de pic de performance de Benzema) et/ou à sa capacité à faire vendre, ceteris paribus évidemment, beaucoup plus de maillots de l'équipe de France que ne parvient à le faire aujourd'hui Adidas.

L'explication du "spécialiste du marketing sportif" cité dans la dépêche AFP ne fait qu'augmenter ma perplexité :
Pour Nike, poursuit ce connaisseur du dossier, peu importe l'investissement. C'est la place de N.1 qui les intéresse. Adidas en revanche, calcule traditionnellement le retour sur investissement en termes de vente de produits dérivés.
Perso, si j'étais actionnaire de Nike et que j'entendais la direction explique qu'elle préfère le prestige (être l'équipementier n°1 sur les grandes-équipes-qui-comptent-dans-le-football-mondial, quitte à payer des sommes déraisonnables) au retour sur investissement, je retirerais mes billes tout de suite.

Je suppose qu'on peut raisonnablement arguer que la place de n°1 permet d'améliorer l'image de la marque, et donc de générer un retour sur investissement plus indirect sur l'ensemble des produits, au-delà des seuls maillots de l'équipe dont on vient d'acheter les droits à prix d'or. Mais ce n'est pas vraiment l'impression que donne l'article.

La bonne nouvelle, quand même, est qu'on va être débarassé au plus tard dans 3 ans de ces atroces nouveaux maillots extérieur.