14 avril 2005

Affinités électorales 

J'ai déjà écrit, il y a longtemps, que mes opinions politiques me rapprochaient beaucoup des options défendues par les Liberal Democrats britanniques.

Sans suprise, le test que tout le monde fait m'indique que c'est pour eux que je devrais voter le 5 mai prochain si j'étais un sujet de Sa Gracieuse Majesté :

Your actual outcome:



Labour 4
Conservative -47

Liberal Democrat 60
UK Independence Party -12

Green 26


You should vote: Liberal Democrat

The LibDems take a strong stand against tax cuts and a strong one in favour of public services: they would make long-term residential care for the elderly free across the UK, and scrap university tuition fees. They are in favour of a ban on smoking in public places, but would relax laws on cannabis. They propose to change vehicle taxation to be based on usage rather than ownership.

Rien de très surprenant, même si je m'attendais à ce que mon coefficient de Labour-compatibilité soit plus haut. Et, au-delà des limitations internes d'un tel questionnaire, je me dois de préciser que j'ai répondu à certaines questions (impôts locaux, par exemple) sans bien connaître les tenants et aboutissants du débat.

Cela dit, il y a un point fondamental (je suis aussi assez sceptique sur l'opportunité d'un retrait prochain des troupes britanniques d'Irak, mais mon avis est loin d'être fait sur ce point) sur lequel ma position est différente de celle des Libéraux-Démocrates : je suis assez favorable à l'augmentation des droits d'inscription en université décidée par Blair, pour la raison évoquée en passant par Matthew Yglesias. A condition qu'elle s'accompagne de prêts à taux zéro de l'Etat à rembourser sur les salaires futurs (et en fonction de ces salaires), ce qui a été fait.

Je conseille d'ailleurs à tout ceux qui trouveraient une telle position odieusement ultralibérale de lire le remarquable numéro de Regards économique, la revue du département d'économie de l'université de Louvain, consacrée à la question : "L'université doit-elle être gratuite?" (pdf). Et en particulier les contributions de l'économiste Vincent Vandenberghe et du philosophe Philippe Van Parijs (la première contribution est assez obscure pour qui n'a pas une bonne maîtrise des finances publiques belges). J'estime énormément Van Parijs mais, sur le coup, il me semble que Vandenberghe, qui défend la formule hausse des droits+prêts d'Etat, offre l'argumentaire le plus convaincant.