29 janvier 2005

Montagne magique 

Non je n'ai rien d'intéressant à dire sur Davos. A part que j'ai entendu hier sur BFM un certain Bernard Charlès, DG de Dassault Systèmes, et que je crois qu'il ferait un excellent vainqueur au concours mondial du "dirigeant d'entreprise au discours le plus creux" [je crois aussi que ferais un excellent vainqueur pour les récompenses d'AFOE, dans la catégorie Best New Weblog]. Et pourtant la compétition est rude [chez AFOE aussi, d'ailleurs, argghhh].

Charlès a passé un bon quart d'heure à disserter sur les "opportunités", les "réseaux de compétences" et les "points de contact". Avant de lâcher que Davos est très utile pour "structurer l'agenda". Comme s'ils manquaient de vent, dans les Alpes suisses. Il va falloir le suivre, celui-là.

Bon, c'est vrai, à part ça, je n'ai rien d'intéressant à dire sur Davos [sinon que Davos est en Europe, ce qui me rappelle que la phase de vote chez A Fistful of Euros est en cours, et que je suis en train de me faire dépasser par un blog hongrois, qui fausse la compétition en usant de photos de demi-mondaines locales en courte tenue pour inciter ses lecteurs à voter. Oui, c'est une obsession.]

Mais il serait malvenu de ma part de laisser passer le Forum économique mondial sans ressortir ce qui est pour moi l'un des plus grands moments des oeuvres complètes de Paul Krugman. Mon ancienne idole était, en janvier 2001, invitée pour la seconde fois à Davos. Et voilà comment Krugman remerciait par avance les organisateurs de leur hospitalité, dans sa chronique pour le New York Times (à l'époque, elles étaient encore lisibles) :
This week the Swiss ski resort of Davos, once the home of a sanitarium, will play host once again to the annual meeting of the World Economic Forum -- a unique gathering of the world's business and political elite. I last attended five years ago, even though the forum has officially declared me a G.L.T. (that's Global Leader of Tomorrow -- hold the mayo), which I think means that I have a standing invitation. But I'm sure that my first impression will be similar. After all, the sight of all those wealthy and important people in the same place, with scores of famous intellectuals in attendance, surely inspires the same thought in even the most cynical of observers:

Come the revolution, we shoot these people first.
[Après les blogueurs hongrois, évidemment. Sigh...]

Add. : En commentaire, Justin Vaïsse himself fait de la pub pour le blog de Davos de Justin Vaïsse. Qui est excellent, d'ailleurs. Le blog. Quoique Justin Vaïsse aussi. Mais ça, nous l'avons déjà dit.